• Plantes aromatiques    
• Plan d'eau de Dégagnac    
• Filtre à eau de pluie grande capacité    
• Filtres à eau de pluie simples    
• Différentes mousses des bois    
• Pollutions    
• Aquaponie    
• Capturer et élever des gammares    
•    

• Aquarium de ruisseau    
• Eaux Vives du Quercy    
• Autonomie en eau    
• Maison de la Nature de Dégagnac    
• Fête de l'écrevisse    
• Bisque d'écrevisses    
• Congeler les écrevisses    
•    

ÉCREVISSES COMESTIBLES DES RUISSEAUX ET DU PLAN D'EAU DE DÉGAGNAC

Écrevisse américaine, Orconectes limosus

L'écrevisse américaine Orconectes limosus TAILLE :(longueur de 8 cm en moyenne pour un poids moyen de 14 grammes), elle est implantée depuis 150 ans et cause peu de dégâts. Ses pinces sont petites et fines (et très pointues). (La longueur des écrevisses se mesure de la pointe du rostre à l'extrémité de la nageoire caudale). Elle est facilement reconnaissable par ses bandes brunes sur les segments dorsaux de l'abdomen. NOURRITURE : les écrevisses américaines se nourrissent de plantes, de débris végétaux et animaux, de vers, de larves d'insectes, d'oeufs, d'amphibiens, de poissons en fin de vie et de mollusques. HABITAT : L'écrevisse américaine vit dans les rivières calmes et riches, les étangs et les petits ruisseaux où elle peut trouver des zones de calme. Son habitat est constitué par de petites galeries dans les berges (quand celles-ci sont suffisamment meubles), dans des amas de branches ou sous des pierres suffisamment grosses pour ne pas être déplacées par les crues. Elles pullulent dans les racines des peupliers qui bordent les rivières Dordogne et Vézère. L'eau doit être calcaire et la température peut y atteindre 25° ou 30°.Elles supportent un fort taux de matière organique et une vase épaisse. PRÉDATEURS : Elle est bien régulée par ses prédateurs : ragondins, loutres, hérons, canards, poissons carnassiers (brochets par exemple). COMPORTEMENT : débusquée ou attaquée, son principal comportement est une fuite rapide en nage arrière. Si elle se trouve coincée, elle fait face avec ses pinces en se dressant sur ses autres pinces, ce qui lui permet de se protéger jusqu'à la verticale mais pas plus, ce qui explique la facilité que l'on a pour l'attraper sans risque derrière le céphalothorax. Pour tromper l'agresseur, elles savent aussi très bien faire le mort, repliées sur le côté, immobiles pendant de longues minutes. CONQUÊTE DE NOUVEAUX TERRITOIRES : L'écrevisse américaine a mis un siècle et demi pour conquérir les cours d'eau français. Discrète, elle est cataloguée comme nocturne, mais en fait, elle est aussi active le jour. Casanière elle se déplace peu et semble adapter sa population en fonction des ressources au lieu de partir chercher de nouveaux espaces. Sa fable taille explique qu'elle ne puisse pas envahir les tout petits cours d'eau torrentueux ou soumis à un régime de crues qui les emporteraient trop facilement.

Écrevisse de californie, écrevisse signal, Pacifastacus leniusculus

L'écrevisse de Californie, écrevisse signal, Pacifastacus leniusculus TAILLE : On l'appelle communément "signal" à cause du point blanc et bleu qu'elle présente à l'articulation de la pince, point qui permet de l'identifier de très loin. On peut aussi l'dentifier par la couleur rouge de la face inférieure de ses pinces massives. Ce point d'abord blanc puis bleu est surtout visible chez les adultes; les jeunes seront plus faciles à identifier avec la couleur rouge de leurs pinces (face inférieure). C'est une écrevisse de grande taille, les adultes font facilement plus de 40 grammes pour une longueur de 11 cm. (La longueur des écrevisses se mesure de la pointe du rostre à l'extrémité de la nageoire caudale). NOURRITURE : omnivore comme l'écrevisse américaine, elle mange tout ce qui passe à sa portée, mais en quantités proportionnelles à sa taille. HABITAT : à cause de sa taille, elle peut rarement creuser des terriers adaptés, en tout cas dans nos terrains truffés de cailloux. Elle privilégie les logements naturels, souches, racines, rochers. PRÉDATEURS : Ses prédateurs sont les mêmes que l'écrevisse américaine, sauf que son extrême agressivité et sa souplesse exceptionnelle découragent beaucoup d'agresseurs. COMPORTEMENT L'écrevisse de Californie présente deux caractéristiques essentielles qui expliquent l'invasion fulgurante des cours d'eaux du Sud-Ouest : Première caractéristique, une agressivité inouïe. Bien sûr, quand elle est débusquée, elle cherche à fuir, mais elle passe très vite à l'attaque, pinces en avant, ou plutôt pinces vers le haut. Seconde caractéristique, un souplesse exceptionnelle : quand les autres variétés d'écrevisses peuvent tout juste monter leurs pinces à la verticale, l'écrevisse de Californie en se dressant très haut sur ses quatre pattes peut protéger jusqu'à sa queue, ce qui rend impossible toute tentative de l'attraper par derrière. Ce qui explique une prédation beaucoup plus faible que chez les autres espèces. La troisième caractéristique de l'écrevisse de Californie est d'avoir la bougeotte. Très rapide à la marche dans l'eau ou sur le sol, sans cesse en activité, on la voit déambuler de jour comme de nuit. La fuite en arrière à la nage est aussi extrêmement rapide. Batailleuse, elle porte souvent des pinces de tailles inégales, puisque chez les crustacés, les membres perdus au combat repoussent. CONQUÊTE DE NOUVEAUX TERRITOIRES : Les éléments du paragraphe précédent expliquent sa conquête. Elle est peu régulée par ses prédateurs, elle est avide de nourriture qu'elle recherche activement de jour comme de nuit. Contrairement à l'écrevisse américaine, elle ressent moins le besoin de se protéger, et elle vadrouille et fouille la vase dans les ruisseaux les plus petits où l'eau la couvre à peine. C'est d'ailleurs en observant la couleur de l'eau de ces ruisseaux qu'on sait vite si l'écrevisse de Californie y est présente. Une forte turbidité là où il n'y a qu'un filet d'eau est révélateur de sa présence. L'écrevisse de Californie remonte toujours les cours d'eau, rien ne l'arrête; il faut la voir grimper le long des rampes des passes à poisson ou sur les plans inclinés des déversoirs en suivant les bords, là où le courant est le plus faible. On les trouve facilement derrière la lame d'eau des déversoirs et trop-pleins. J'en ai même vu une grimper les marches moussues d'un escalier d'accès à l'eau. L'eau est froide ? Peu importe, elle y va quand même ! Les ruisseaux à truites, les plans d'eau, les fontaines et lavoirs l'intéressent. Le plus gros exemplaire qu'il m'ait été donné de rencontrer, je l'ai observé dans la Cère, dans le Cantal, une bestiole qui faisait 20 cm de long. Même les ruisseaux et les étangs au coeur du massif des volcans sont colonisés. Le cas le plus curieux est la cohabitation, dans le fleuve Hérault, de l'écrevisse de Californie, de l'écrevisse américaine et de beaux exemplaires de l'écrevisse à pattes grêles Astacus leptodactylus, aussi appellée écrevisse turque,